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Episode 26 - Laurent Pidancet, Leica Akademie France Manager : « Le plus important en photo, c’est l’instant décisif, le sujet, le cadre et l’intention. »

 

Leica, à l’amour, à la vie, tel pourrait être le dicton de Laurent Pidancet, photographe passionné par la marque allemande pour laquelle il travaille depuis plus de 15 ans au poste de Leica Akademie France Manager.

Leica dans la peau

Leica Akademie France Manager, Laurent Pidancet a une longue histoire d’amour avec Leica, lui qui a eu son premier M4 à l’âge de 19 ans. Déjà léger, résistant, solide, ce petit trésor photographique donne le ton voulu par la marque allemande, expert en optique, et partenaire de longue date de Panajou. L’épurien franc-comtois raconte son parcours, d’abord dans le commerce, à la tête d’un grand magasin, semblable à Panajou. Cette expérience, riche en rencontres, ne l’a pas empêché de rester photographe professionnel indépendant et de créer son studio photo, autre aventure de taille !

Leicaiste de la première heure, Laurent manipule également des Canon, des Nikon et bien d’autres marques de boîtiers ou d’objectifs qu’il conserve religieusement chez lui. D’ailleurs, il a toujours la même anecdote quand on lui demande comment il obtient un tel rendu dans ses images. Une anecdote qui explique aussi son amour infini pour Leica : « C’est simple, j’ajoute une optique Leica R à mon boîtier Canon et ça fait toute la différence ».

L’optique, à l’état pur avec Leica

« Avec Leica, on est dans l’optique pure et même si on est passé au numérique, c’est l’optique qui fait l’image, qui écrit, qui fait le capteur, qui fait la lumière », ajoute le responsable de Leica Akademie. Grâce à sa précieuse collection de pas moins de 80 optiques, il compose sa propre palette de peintures en posant des objectifs aux ADN très différents sur ses Leica selon ce qu’il souhaite créer.
Ce qui fait l’essence et le prestige de Leica, c’est la qualité de ses optiques. Alors que nos jours l’électronique du capteur génère l’image, les appareils étant devenus des caméras, Leica met ses optiques au cœur de la création. Le savoir-faire est et demeure dans l’optique depuis plus de 100 ans. Laurent Pidancet s’attarde aussi sur l’importance de prendre son temps en photo à l’heure où tout va trop vite.
Et d’affirmer qu’on peut le faire avec le numérique. Il cite le photoreporter Yan Morvan, féru Leicaiste, qui avait toujours son appareil Leica autour du cou mais qui ne prenait pas des photos tous les jours.

Leica, inventeur indétrônable

Laurent Pidancet évoque aussi l’histoire passionnante et riche de la marque allemande, experte en création de lentilles, et de ses gammes d’optiques. De 1923 avec le Leica 0 puis la première vraie commercialisation en 1925 avec le Leica 1 sans télémètre et sans objectif interchangeable ; la sortie du Leica 2 avec télémètre en 1931 ; la télémétrie, cheval de bataille de Leica, est définitivement adoubé avec la sortie du Leica M en 1954. Sa monture à baïonnettes permet de changer plus vite son objectif sans abîmer le pas de vis et tout est discrétion, si discret que le M était le seul autorisé à l’Opéra ! Il raconte aussi comment l’armée américaine a "sauvé la vie" de l’appareil à visée télémétrique en commandant toute une série de M en 1975, ce qui a relancé la production !

Sans oublier le Leicaflex, appareil de prédilection de Robert Doisneau et Salgado, qui a permis de regarder exactement ce que l’on allait prendre en photo, avec la conception de nouvelles optiques. Lui succéderont les Leica R… à l’arrivée du numérique en 2009 avec le M8 puis avec le M9, une vraie révolution cet appareil, tant par sa légèreté, ses 18 millions de pixels que par son système de micro-lentilles afin de conserver un format 24x36. Une qualité des optiques qui se confirme avec la série des Q et la sortie du Leica Q3 43mm et son objectif absolu, sa finition apochromatique qui évite toute déformation ou défaut.

Et pour finir, Leica transforme l’essai avec la série SL, notamment avec le Leica SL2, un hybride sans miroir plein format. Tout est raisonné chez Leica qui invente le meilleur pour votre œil et pour l’instant T car, de l’avis de l’expert Laurent Pidancet, « le plus important en photo, c’est l’instant décisif, le sujet, le cadre et l’intention. »

Leica met l’image à l’honneur depuis toujours

Leica, toujours à part, a un savoir-faire historique. L’image est faite par l’objectif, on ne peut pas la travestir : telle est la démarche de Leica. L’arrivée de l’IA générative n’est pas un problème en soi selon Laurent. Mais il faut être transparent. On n’appelle plus photographie une image qui est retouchée. C’est pourquoi Leica a été la première marque à avoir intégré le Content Authenticity Initiative (CAI) qui garantit l’authenticité des contenus créés.

Toujours en quête d’invention, Leica est dans une tranche historique, de photo de rue, de reportage. Avec la marque allemande, vous goûtez à la photo posée, tout est introspectif. Inutile de mitrailler et les Leica M, dont on fête les 70 ans de la monture M, permettent ce miracle : créer une image parfaite grâce à des optiques d’exception, en prenant le temps…

Bienvenue chez Leica et bonne écoute...

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