Photographe professionnel indépendant depuis 2022, Louis Vizet nous livre son parcours, imbibé de photos depuis son enfance. Portrait et conseils d’un amoureux de la food et de la mode.

La photographie, un challenge remporté haut la main

Originaire de Limoges, Louis Vizet s’est ensuite installé à Bordeaux. Il évoluait dans la publicité mais il a vite senti que cela ne correspondait pas à ses aspirations.
Alors qu’il faisait déjà de la photo, il a décidé de se lancer comme photographe professionnel en mai 2022.
C’était un gros challenge car il ne connaissait personne à Bordeaux et se faire une clientèle comme un réseau prend du temps, surtout dans une grande ville.

Mais tout a bien fonctionné puisqu’en septembre 2022, Louis avait déjà des clients réguliers.
Il a d’abord réalisé beaucoup de photos de paysage, un sujet presque naturel grâce aux destinations bouclées, le Canada, New-York… cela coïncidait aussi avec l’arrivée d’Instagram, un réseau social intéressant pour montrer ses photos.

"Par la suite, j'ai travaillé pour Puma qui était sponsor de certains joueurs de l'équipe de basket Limoges CSP. Puis, j'ai participé à des événements sportifs, notamment avec Redbull, et à des événements festifs comme des concerts, riches en effervescence."

Il est ensuite parti dans l’univers de la cuisine, à la rencontre de restaurateurs.
Enfin, Louis a développé une vraie expertise pour la photo de mode et la food et son compte Instagram Popote Studio en est la parfaite illustration !

La photo culinaire, péché mignon de Louis

La photo de mode et culinaire sont ses deux sujets de prédilection même s'il ne fait pas assez de food. Louis aime la cuisine de manière générale et ce qu’il préfère surtout, c’est montrer ce qui ne se voit pas.
Il a également travaillé avec un maraîcher pour mettre en valeur des produits bruts, très esthétiques. L’important pour Louis est qu’il y ait une âme, une émotion à faire ressortir.
Il aime ainsi la photo de sport car elle dégage une ambiance particulière sans compter l’esthétique des stades, les jeux de lumière.
Et à ses yeux, la touche humaine est essentielle pour la connexion que cela apporte. Il avoue être tenté par la photo de studio et les possibilités avec les jeux de lumière. Un autre travail esthétique à venir ?

Un trio d’hommes dans un café de Londres, le déclic

Alors qu’il était à Londres, il a saisi un moment, celui mettant en scène deux hommes assis dans un café, face à une vitre. Louis était en face, on y voit son reflet. Un homme est passé au milieu dans le café, ce qui a créé un joli trio. Cette photo a été un peu son déclic pour se lancer en photo et fixer le moment.
Un autre cliché a sa préférence : il a été pris en plein été à Royan face à un ancien hôtel particulier. Une brume épaisse s’est installée. Il a saisi ce moment en noir et blanc qui met en scène des enfants qui jouent sur la plage. Une image mystique.

La photo, pour ne pas oublier...

Deux personnes chères à son cœur ont, indirectement, contribué à lui faire certainement aimer la photo. Sa grand-mère, qui avait voyagé par le passé. Souffrant de la maladie d’Alzheimer, elle était moins en capacité de se souvenir.
Pour Louis, faire de la photo, cela est aussi un moyen de ne pas oublier, voire de stimuler les mémoires. Il se souvient aussi de la grosse valise de son père qui avait un appareil Nikon D70 et un téléobjectif, lourds à transporter. "On sentait qu’il était incommodé mais il prenait toujours cette valise avec lui, notamment pour capturer les moments passés en famille", précise le photographe.

Tester et pratiquer quand on débute ou qu’on se perfectionne

Tester plein de styles et pratiquer, voilà les deux règles d’or si vous débutez ou que vous cherchez à vous perfectionner selon Louis. Il croit aussi à la règle des 10 000 heures : pour être bon dans quelque chose, il faut le faire 10 000 heures.
C’est en faisant qu’on apprend après tout. La curiosité est une vertu car elle nourrit également beaucoup comme le confirme Louis : « J’adore le café, j’ai donc fait des recherches ; je suis partie à la rencontre de torréfacteurs et j’ai pu faire des photos très esthétiques de l’univers du café ».
Pour choisir le bon matériel, Louis recommande de se rendre en magasin de façon à obtenir les meilleurs conseils et tester les produits. « Je rêverais d’avoir un Leica M11 mais l’acheter sur Internet sans l’avoir en mains d’abord me semble compliqué ! », explique-t-il.

"Je retiens un principe : le non, on l’a déjà : si on ne demande pas, on ne l’aura pas. Et c’est vrai : il faut oser demander quitte à recevoir un non."

Canon et Nikon, le duo qui accompagne Louis

Louis pratique l’argentique et l’hybride. Pour ses travaux à l’argentique, il se sert d’un petit Canon FTB accompagné d’un objectif 50 mm 1.8. Il a également un Canon AE-1 Programm avec un zoom à pompe.
Nikon est la marque de prédilection de Louis qui détient l’hybride Nikon Z8 dans son sac avec un objectif 24 70 mm 2.8.
Il garde également toujours un 35 mm 1.4 Sigma Art avec bague FTZ.
En matière d’accessoires, Louis réunit un flash SB-910, un trépied Manfrotto en aluminium ainsi qu’une lumière d’appoint, la Godox ML 60 avec Softbox et nid d’abeille et un câble Tether pour la photo culinaire. Grâce à cette prise de vue connectée, Louis peut retoucher les images sur PC et les montrer en direct à ses clients lors d’un shooting.
Lui qui a eu en main un Z6 ne trouvait pas pertinent de le remplacer par le Z6 II. Ignorant que le Nikon Z6 III succéderait à son prédécesseur, il a donc opté pour le Z8 qui a de bonnes critiques, le Z9 étant trop lourd pour ses activités.

Avec Panajou, c’était écrit...

C’est en venant sur Bordeaux de temps en temps que Louis a connu Panajou, à l’époque où la boutique était située au 50, allée de Tourny.
A ses yeux, c’est une référence incontournable pour qui veut obtenir des conseils avisés et il se sent toujours bien entouré car il considère que chaque membre a son domaine d’expertise.
Et son affinité avec la team Panajou s’est développée quand il a assisté aux workshops gratuits : au-delà de rencontrer d’autres professionnels de la photo, il a pu mieux connaître certaines personnes et estime même que « la team Panajou est très impliquée et comme une famille. Le sentiment d’appartenance est fort, ce qui est crucial pour avancer ».

Capturer des moments sur des plateaux de cinéma, le must

Faire des photos de plateaux de cinéma, voilà le projet de rêve de Louis qui s’imaginerait être comme une petite souris et garder des souvenirs de ce qui ne se voit pas lors de la création d’une œuvre cinématographique.
Autre projet photo de rêve, New-York, de nouveau, étant donné la richesse et la diversité des paysages, de l’architecture mais aussi des restaurants, spécifiques aux États-Unis : riches de vitrines, de lumières et de décoration ; sans oublier un passage sur les bords de l’Hudson pour photographier les terrains de basket.

Le mot de la fin est à Louis

« Depuis que je suis photographe à temps plein, je suis très heureux mais, en parallèle, je ne me suis jamais autant torturé l’esprit en me remettant en cause. Dans le domaine artistique, on est toujours confronté à ce qu’on crée, avec doute et exigence. Mais cela a le mérite de nous pousser à aller de l’avant. »

Reste que
la photo est l’évidence de Louis en tous points, ce qu’il confirme : « Il faut que ça marche car je ne me vois pas faire autre chose. C’est tellement riche en rencontres, en apprentissage. Je travaille avec passion et je collabore avec des gens passionnés. »

Dans le sac de Louis :