Après 10 ans passés dans l’Armée de l’Air en tant que photographe militaire, Mélanie-Cassandre est devenue photographe de nouveau-nés. Sa passion pour son métier est à la fois instructive et contagieuse. Portrait d’une ambassadrice investie qui rappelle l’importance de se former, elle qui est formatrice, et d’oser. 

Soutenez Mélanie-Cassandre

Suivez Mélanie-Cassandre

La photographie de nouveau-nés, une évidence

Native de Bordeaux, Mélanie-Cassandre est photographe professionnelle spécialisée dans la photo de nouveau-nés.
Pourtant, elle a d’abord débuté des études littéraires, désirant devenir professeur.
Attirée par le milieu artistique, elle entre à l’École des Métiers d’Art Toulouse-Lautrec. Après des études et un diplôme de photographie en poche, elle décide d’intégrer l’Armée de l’Air au poste de photographe militaire à Cazaux puis à Mérignac.

Durant 10 ans, la photographe acquiert une solide expertise en matière de prise de vue technique et en reportage. La naissance de sa fille a rebattu les cartes et Mélanie-Cassandre a revu ses priorités en revenant à ses premières réalisations, la photographie d’enfants.

La photographe se forme auprès d’une sage-femme et d’un ostéopathe afin d’approfondir ses connaissances et évolue aussi auprès de photographes américaines renommées pour gagner en savoir-faire.

Jonglant durant deux ans entre son poste de photographe militaire à temps plein et celui de photographe de nouveau-nés dès que le temps lui permet, Mélanie-Cassandre voit cette deuxième activité exploser en termes de demandes.

Elle décide donc de quitter l’armée et de faire de sa passion pour la photographie de nouveau-nés son métier principal.
Son compte Instagram illustre à merveille son travail.

En plus de donner vie à des projets sublimes grâce son talent de photographe, Mélanie-Cassandre forme et accompagne des professionnels dans l’apprentissage de cet univers exigeant qu’est la photographie d’enfants.

La photographie de nouveau-nés conçue comme un tableau

Alors que la photographie de nouveau-nés s’impose naturellement à elle, Mélanie-Cassandre souhaite l’explorer de façon inédite, au travers d’une véritable mise en scène globale autour du nourrisson où chaque détail compte.
Une approche courante aux États-Unis mais plus rare en France il y a encore quelques années. Et la photographe a même créé un style inédit puisqu’elle conçoit chaque photo de nouveau-nés comme une œuvre d’art avec des poses soignées, l’usage d’accessoires, de l’élégance dans la décoration ou encore des jeux de lumière douce à la manière d’un tableau de peinture classique.

Des créations uniques et intemporelles qui touchent et Mélanie-Cassandre confirme que cette approche lui « permet de capturer des images émouvantes et artistiques, loin des photos traditionnelles de bébés, en créant des compositions visuelles pareilles à des toiles et non plus à des clichés ».

Et son engagement va même jusqu’à la création d’un guide sur la photographie du nouveau-nés gratuit et disponible en ligne : un projet pour lequel elle a été sollicitée par la Fédération Française de la Photographie et des Métiers de l’Image (FFPMI) afin d'en assurer la co-écriture. 
Pour cause, aucune formation obligatoire n’existe dans ce domaine sensible alors que la question de la sécurité du nouveau-nés est un enjeu majeur.
Pouvoir partager ses recommandations et gestes sécuritaires lui semblait évident de par son rôle de maman et son métier de photographe professionnelle.

Les éclats de rire et les jumeaux, photos rares…

La photographe de nouveau-nés n’a pas réellement de photo fétiche tant son travail créatif est riche en rencontres et en émotions.
Mais si elle doit retenir des instants et des sujets qui la touchent plus encore que d’autres, elle n’hésite pas à répondre que ce sont « les photos réalisées aux côtés de parents éclatant de rire avec leur bébé ou des prises de vue avec des jumeaux car ce sont des moments uniques... ».

Les jeunes mamans face à leur nourrisson endormi...

Mélanie-Cassandre confie être toujours touchée lorsque les mamans versent une petite larme lors des sessions photos.
La plupart du temps, leur bébé est endormi durant la mise en scène, ce qui amplifie l’impression de tableau vivant capturant des instants précieux.

« L’émotion est à son comble car je réalise ces clichés au cours des premiers jours de vie de leur petit, une période intense pour les parents mais encore plus pour les mamans encore sous l’effet des hormones », précise la photographe, émue elle aussi.

De par son métier, elle entre dans l’intimité des familles, dans leur bulle, et elle estime être chanceuse.

Mélanie-Cassandre tout de Nikon vêtue

« Je travaille actuellement avec un Nikon Z9. J’ai toujours utilisé des boîtiers Nikon, que ce soit en école de photographie ou en tant que photographe militaire. Cela m’a permis de me familiariser avec l’interface Nikon, ce qui explique mon attachement à la marque », explique Mélanie-Casandre.
Avant le boîtier Nikon Z9, elle a eu en main un D700, puis un D5. Après avoir manipulé des reflex plein format, la photographe de nouveau-né est passée aux boîtiers hybrides et elle en a été conquise au point de ne plus pouvoir s’en passer.

Côté objectifs, Mélanie-Cassandre utilise un Nikon un 35 mm f/1.8 ou un zoom Nikon un 24-70 mm f/2.8 selon les mises en scène prévues en studio.
Et quand elle shoote en extérieur, elle habille son boîtier tantôt d’un 135 mm f/1.8, tantôt d’un zoom 70-200 mm f/2.8.

Côté accessoires présents dans son sac Nikon, la photographe utilise des flash et des modeleurs de marque Godox tels que le flash ad400 pro ; mais aussi des trépieds Manfrotto et une girafe Redwing Cambo pour modifier la lumière.

« Remets en question ce que tu crois savoir, sois curieux, cherche sans cesse à découvrir »

« Se former, encore et toujours », maîtriser les fondamentaux et être à l’aise avec son matériel

Bien qu’il n’existe pas encore de formation dédiée à la prise de vue de nouveau-nés, la personne qui souhaite se perfectionner doit pratiquer afin de se former en continu.
Alors que la photographie de nouveau-nés était encore marginalisée il y a quelques années, c’est devenu un secteur prisé et rien ne vaut de solides compétences et le respect des règles de sécurité pour devenir un professionnel reconnu.
« Il faut donc se former, encore et toujours » ajoute Mélanie-Cassandre qui encourage également tout photographe à se former auprès de professionnels qualifiés. Une personne qui ne maîtrise pas les bases en photographie ne peut pas réaliser des clichés de nouveau-nés. 

Pour cause, il faut savoir mettre en pratique les paramètres du triangle d’exposition, gérer la lumière ou encore savoir appliquer la règle des tiers.
Mais il est également indispensable de savoir comment un nouveau-né fonctionne sur le plan cérébral, physiologique et anatomique. Lors d’une séance, il est impossible de gérer à la fois la technique et le positionnement du bébé. La mise en scène doit être prête et le nourrisson bien installé et sécurisé ; d’où l’importance de se former auprès de personnes compétentes. 

L'importance de la lumière en photo

« En matière de gestion de lumière dans la photographie, la meilleure référence à mes yeux est celle que j'appelle la "déesse de la lumière", Nath Sakura. Elle est une véritable pointure dans l’univers de la photographie d'art ». La photographie ne serait que bien peu de choses sans la maîtrise de la lumière... 

Enfin, peu importe la marque, l’essentiel est d’être à l’aise avec son boîtier et ses optiques selon la photographe qui précise que « cela vaut la peine d’investir dans un matériel qui vous correspond car vous le garderez longtemps ».

« Panajou est la meilleure enseigne non seulement à Bordeaux mais aussi à l’échelle nationale »

Bordelaise de naissance, Mélanie-Cassandre a étudié également en Gironde et son lien avec la photographie l’a très tôt liée à la team Panajou qu’elle apprécie particulièrement. « L’équipe Panajou est extrêmement variée, avec des profils différents ; mais ce qui les unit, c'est leur compétence exceptionnelle et leur serviabilité. Chacun est d'une grande expertise et toujours prêt à fournir des conseils techniques pointus et de qualité. C'est d'ailleurs le seul magasin à avoir su évoluer dans la bonne direction et rà ester debout malgré les années.
A mes yeux, Panajou est la meilleure enseigne non seulement à Bordeaux mais aussi à l'échelle nationale. Et nous avons vraiment de la chance qu'elle soit installée à Bordeaux et à Paris. »

Photographier des triplés, « des images absolument extraordinaires »

« Mon rêve serait vraiment de pouvoir photographier des triplés, ou plus si possible, et de réaliser une mise en scène très spécifique. J’imagine une atmosphère presque féerique où chaque détail de la photo serait pensé pour capturer cette rareté et cette magie de la naissance multiple.
Créer une image qui reflète à la fois la fragilité, l’émotion et l’intensité de ce moment unique. Ce serait un vrai défi, mais je suis sûre que cela donnerait des images absolument extraordinaires. »

Le mot de la fin est à Mélanie-Cassandre...

« Mon parcours n’a rien de linéaire, et c’est ce qui le rend unique. De la photographie à mes choix de vie, chaque étape a été un apprentissage, une remise en question, un pari, montrant que rien n’est figé, que tout se transforme et se réinvente.
C’est précisément là que la magie opère ; et la clé, c’est de rester ouvert, curieux et prêt à saisir les opportunités ! »

Dans le sac de Mélanie-Cassandre :